Samuel désigne le futur roi
Le tout premier roi d’Israël, d’après la Bible, est apparu dans les années 1020 avant Jésus-Christ. Les dates sont approximatives, car depuis cette époque, les calendriers et les repères dans le temps ont souvent changé. Quoi qu’il en soit, ce premier roi se nomme Saül, et ce brave jeune homme ne s’attendait pas à endosser un tel rôle. Pendant des centaines d’années, les tribus d’Israël, au nombre de 12, vivaient comme elles pouvaient, souvent sous l’autorité d’une personne à la fois juge et prophète.
En ce temps-là, les Israélites se tournèrent vers le prophète du moment, Samuel. Ils réclamèrent un roi, et Samuel résista à cette demande jusqu’à ce que Dieu lui dise : « Laisse-les faire et accède à leur demande. Demain, je vais te faire rencontrer l’homme que tu leur proposeras comme roi. »
Pendant ce temps, à des kilomètres de là, un homme de la tribu de Benjamin constate qu’un troupeau de chèvres lui appartenant a disparu. Les braves bêtes s’étaient échappées.
L’homme se nomme Kis, et son fils Saül se propose d’aller à la recherche des chèvres. Saül est d’emblée présenté, dans le texte biblique, comme étant jeune et beau, et même très beau. Il est rare que la Bible s’attarde sur un tel détail, mais voilà, Saül est beau et dépasse tous ses proches d’au moins une tête !
Saül, accompagné d’un des serviteurs de son père, s’en va à la recherche des fameuses chèvres. Il sillonne la région de part en part. Au bout de plusieurs jours totalement infructueux, Saül dit à son serviteur : « On cherche ces bêtes depuis si longtemps que maintenant mon père va s’inquiéter davantage pour nous que pour ces chèvres ! » Le serviteur lui répond : « J’ai appris que dans le secteur, il y a un homme de Dieu que nous pourrions consulter : un voyant ! Il pourrait nous dire où se trouvent les chèvres ! » Saül trouve l’idée bonne, mais la consultation auprès d’un voyant a un prix, et les deux hommes sont partis depuis si longtemps qu’ils ont dépensé ce qu’ils avaient emporté comme argent. Le serviteur trouve encore quelques pièces au fond de ses poches et juge que cela devrait suffire pour une demande si modeste.
C’est ainsi que Saül se met en quête de trouver le voyant, qui n’est autre que le prophète Samuel. Au moment où Samuel voit arriver vers lui un grand gaillard suivi de son serviteur, Dieu lui susurre à l’oreille : « C’est l’homme dont je t’ai parlé ! C’est lui que tu dois consacrer comme roi sur Israël ! » Alors que Saül questionne Samuel en lui demandant où se trouve le voyant, l’interpellé répond : « C’est moi ! Je suis Samuel le voyant ! Premièrement, rassure-toi ! Les chèvres que tu cherches ont été retrouvées par les chevriers de ton père ! Deuxièmement, viens avec moi ! Je suis invité à un repas avec les Anciens d’Israël et tu seras mon invité ! »
Saül s’étonne de ces propos et signale qu’il est un garçon bien insignifiant, issu de la plus insignifiante des tribus d’Israël, et qu’un tel honneur n’est vraiment pas mérité. Samuel coupe court à ces excuses et lui révèle : « N’empêche que tu es le futur roi d’Israël ! Telle est la volonté de Dieu, et c’est pourquoi je vais te présenter aux chefs des tribus du pays ! »
Saül tombe des nues ; lui, il cherchait seulement des chèvres perdues !
