Quand Absalom veut quelque chose !

Le roi David, personnage incontournable de l’Ancien Testament, a eu de nombreuses épouses, mais le texte biblique n’en énumère et n’en nomme que huit. Huit, ce n’est déjà pas si mal ! Le fils aîné de David lui a été donné par la première épouse Ahinoam. Il se nomme Amnon, mais Amnon est assassiné par Absalom, 3e fils, née d’une autre femme nommée Maaka. Maaka, la fille d’un roi d’un petit pays portant le nom de Guechour. Quand Absalom tue Amnon pour venger sa sœur Tamar qu’Amnon a violé, il fuit le pays et la colère du père, pour se réfugier chez le roi de Guechour. Il se place donc sous la protection de son grand-père maternel. L’exil d’Absalom dure trois ans, puis David accepte son retour à Jérusalem, sans pour autant le voir. Le texte biblique, qui raconte cette histoire, s’arrête alors assez longuement sur cet Absalom dont le nom semble vouloir dire « Père de paix » Ab-Shalom. Mais la paix ne se vit pas tellement entre le père et le fils, entre David et Absalom. Or, Absalom plaît beaucoup au peuple. Il faut dire qu’il est très impressionnant, qu’il est fort, beau et séduisant. Il a une chevelure remarquable, laquelle va lui jouer des tours, mais là c’est une autre histoire. Le narrateur biblique signale : « De la plante des pieds au sommet de la tête, on ne trouvait aucun défaut en lui ! » Belle description du physique, mais tout n’est pas beau pour autant chez lui ! C’est un violent et on n’oublie pas qu’il a éliminé son demi-frère en le faisant assassiner au beau milieu d’un banquet. On retrouve donc Absalom, à Jérusalem, deux ans depuis son retour d’exil, mais avec toujours l’interdiction de se présenter devant son père. Il pense alors demander à Joab, qu’il croit être son ami, et qui est aussi le neveu de David, il pense donc demander à Joab d’intercéder auprès du roi en sa faveur. Joab ne répond pas à un premier message d’Absalom. Absalom envoie un 2e message, Mais Joab refuse toujours d’y répondre. Alors, Absalom fait appel à quelques serviteurs et leur dit : « Vous voyez le champ d’orge qui appartient à Joab, à côté du mien, eh bien mettez y le feu ! » L’incendie est à peine éteint que Joab déboule chez Absalom : « Qu’est-ce qui t’a pris de demander à tes serviteurs de mettre le feu à mon champ ? » Absalom répond simplement : « Je t’avais demandé à deux reprises de venir me voir et tu faisais la sourde oreille… ! » Moralité : n’attendez jamais « un nouveau message » pour répondre à un mail !
(2 Sam 14)



