Gédéon demande des signes

Panorama biblique
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Gédéon demande des signes
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Au temps où Israël n’avait pas encore de roi, chacun faisait ce qu’il voulait et l’anarchie était complète. Les Madianites, peuple voisin, profitaient de cet état de désordre pour piller le pays et guerroyer contre Israël. C’était il y a plus de 3000 ans ! Dieu suscite alors un homme, un fermier, en lui ordonnant de prendre les armes pour défendre les tribus menacées.

Cet homme se nomme Gédéon et il n’est pas issu d’une famille de notables. Gédéon s’étonne d’être ainsi sollicité par Dieu et, comme il n’est pas coutumier d’être interpellé par l’Éternel, il lui réclame des preuves. « Si réellement tu veux délivrer Israël par ma main, donne-moi un signe ! » Gédéon va plus loin et demande alors à Dieu de mouiller de rosée une peau de mouton qu’il place au milieu d’un champ, sans que ce champ soit lui-même trempé par la rosée du lendemain. Au petit matin, Gédéon constate que la peau est trempée, vraiment trempée, alors que l’herbe du champ est totalement sèche : la preuve est faite ! Oui, mais Gédéon est du genre sceptique et demande un deuxième signe, une confirmation. Il voudrait que le lendemain, le champ soit mouillé de rosée mais pas la peau de mouton. « Et Dieu fit ainsi cette nuit-là : la peau seule resta sèche tandis que la rosée avait mouillé tout le terrain. » Devant cette double preuve, Gédéon est bien obligé de prendre en compte la parole que lui a adressée Dieu.

Cette histoire permet de comprendre que, parfois, il est possible de demander à Dieu de préciser, de confirmer sa parole ; ce n’est pas nécessairement un manque de foi. Dans le cas qui nous occupe, Gédéon avait besoin d’assurance. C’est lui à qui on demande de constituer une armée pour aller affronter les Madianites ; il a besoin d’être sûr d’avoir bien entendu, puis de pouvoir compter sur le soutien de l’Éternel.

Bien plus tard dans l’Évangile, Jésus demande à un homme qui le sollicite pour un miracle de guérison s’il a la foi. L’homme répond : « Oui, je crois, mais viens au secours de mon incrédulité ! » Gédéon me fait aussi penser à Thomas, l’un des disciples de Jésus. Ce Thomas qui déclare : « Je ne crois que ce que je vois ! »
Gédéon croira après deux signes réclamés, et Dieu accepte de jouer le jeu !
Je trouve ça plutôt cool !

(Juges 6)