David et Abigaïl
La fin du règne de Saül, le premier roi d’Israël, est une fin rocambolesque. On a l’impression qu’il passe son temps à poursuivre David, Lequel est devenu une espèce de Spartacus, un chef de bande auprès duquel viennent se joindre de plus en plus de partisans qui remarquent bien que le roi est devenu fou. Pendant des mois et des mois, peut-être même pendant des années, se déroule une partie de cache-cache entre David et Saül. Pour survivre avec ces hommes, une véritable petite armée, David arrive dans une région s’y pose en protecteur contre les éventuels ennemis. Il réclame, en échange, de quoi nourrir ses compagnons d’armes. En général, tout se passe bien, mais David ne peut pas souvent rester longtemps au même endroit parce que Saül lui tombe dessus. Pendant tout un temps, David s’est installé dans la région du Carmel où il protège, avec ses hommes, les nombreux bergers et les troupeaux importants d’un homme très riche nommé Nabal. Nabal est un personnage important, marié à une certaine Abigaïl, une femme belle et intelligente tandis que Nabal est plutôt rustre, voire mesquin et méchant.
Alors que c’était le temps de la tonte des troupeaux et donc de la rentrée d’argent pour Nabal, David lui fait demander le prix de sa protection. Nabal refuse et répond : « Qui ça ? David, fils de Jessé ! Connais-pas ! » David n’apprécie pas cette réponse humiliante et décide, avec 400 de ces hommes, d’aller expliquer de quoi il retourne à cet ingrat de Nabal. L’explication risque d’être musclée puisque David arrive avec des hommes armés. C’est alors qu’un des serviteurs de Nabal vient avertir Abigaïl l’épouse et lui explique : « Les hommes de David nous ont protégés pendant toute une saison et grâce à eux nous n’avons perdu aucune bête de nos troupeaux -3000 moutons ; 1000 chèvres ! Ces hommes ont été bons pour nous et maintenant que David réclame quelque chose à Nabal, ton mari refuse et l’humilie. Le malheur va s’abattre sur nous ! Fais quelque chose ! » Abigaïl se hâte de rassembler 200 pains, quelques outres de vin, du blé, du raisin et même des gâteaux de figues et quelques agneaux apprêter. Elle conduit le convoi à la rencontre de David et de ses hommes. Dès que le convoi rencontre David, Abigaïl descend de son âne et s’incline devant lui. Elle se présente, tente d’excuser Nabal son mari. Elle ajoute : « Il s’appelle Nabal et il porte bien son nom puisque cela veut dire ‘abruti’. » Puis elle offre toutes les victuailles préparées à David et à ses hommes. Elle dit aussi toute sa reconnaissance pour tout ce que David a fait. David répond en disant que c’est lui qui est reconnaissant parce que son intervention l’empêche de commettre une grave faute à l’encontre de Nabal. David rentre chez lui et Abigaïl chez elle. Elle trouve son mari en fête, complètement ivre et préfère ne rien lui dire. Mais le lendemain, alors que Nabal se plains d’une gueule de bois, elle lui raconte ce à quoi il a échappé grâce à son intervention. En apprenant la chose, Nabal fait une crise et reste paralysé une dizaine de jours après quoi, il meurt d’une deuxième attaque. Lorsqu’il apprend la chose, David qui a été très impressionnée par la jolie Abigaïl, la fait venir auprès de lui et propose de l’épouser.
Abigaïl n’hésite pas une minute.
(1 Samuel 25)
