David à Nob

Panorama biblique
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David à Nob
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David à Nob

On pourrait écrire un gros livre pour raconter toute l’histoire du roi David, héros de l’Ancien Testament. D’ailleurs, cela a été fait plusieurs fois, et les aventures de David sont nombreuses. Après avoir terrassé le géant Goliath grâce à sa fronde, il est entré dans la famille du roi Saül en épousant l’une de ses filles. Cependant, il a aussi dû subir la violence de Saül, qui, totalement paranoïaque, a cherché à le tuer à plusieurs reprises. En effet, le roi craint pour le trône de son fils, car il redoute que David ne monte sur le trône après lui. De fait, il a raison, puisque c’est déjà envisagé depuis que le prophète Samuel a désigné David comme futur roi. Mais en attendant, Saül a tellement menacé David que ce dernier s’est enfui et cherche refuge ailleurs, loin de la cour.
Dans la précipitation de sa fuite, David se retrouve totalement démuni. Il arrive, accompagné de quelques compagnons fidèles, dans la ville de Nob, où se trouve un sanctuaire. Là, le prêtre principal, Ahimélec, le reconnaît et s’inquiète de la venue inopinée du gendre du roi : « Pourquoi arrives-tu ici ainsi à l’improviste ? » David prétend être en mission secrète, envoyé par le roi. La mission étant si urgente, il n’a pas eu le temps de prendre quoi que ce soit avec lui. Il a faim et demande du pain. Le prêtre lui propose le pain qui vient d’être consacré ; il s’agit de pains qui, normalement, sont réservés aux seuls prêtres. Cependant, Ahimélec accepte de faire une exception, à condition que David et ses compagnons n’aient pas eu, récemment, de relations sexuelles avec des femmes. « C’est le cas ! », répond David. Par conséquent, lui et ses hommes se partagent cinq pains.
Rassasié, David demande encore une chose au prêtre : « Aurais-tu une épée ou une autre arme pour moi ? Dans la précipitation, je n’ai même pas eu le temps de m’armer ! » Ahimélec lui répond : « Ici, c’est un sanctuaire ! Nous n’avons pas d’armes, si ce n’est, en dépôt, la fameuse épée de Goliath, le Philistin que tu as tué. Tu peux donc la récupérer ! » « C’est parfait ! », répond David. « Je ne connais pas de meilleure épée que celle-là ! » Ensuite, David et ses compagnons quittent Nob et se cachent chez les Philistins. Là, au moins, Saül ne risque pas de les chercher !
Or, au sanctuaire, se trouve un certain Doëg, qui s’avère être un espion de Saül. Ce dernier se dépêche d’aller annoncer au roi ce qui vient de se passer au sanctuaire de Nob. Aussitôt, le roi fait venir le prêtre Ahimélec, ainsi que toute sa famille et les autres prêtres du lieu. Il accuse Ahimélec de trahison, car il a aidé David. Le prêtre se défend : « Je ne comprends pas ! Il n’y a personne parmi tes proches qui te soit aussi fidèle que David. N’est-il pas ton gendre et même de ta garde personnelle ? Pourquoi nous soupçonnes-tu de trahison ? Je n’étais au courant de rien ! » Mais les arguments du prêtre ne suffisent pas à calmer Saül, qui ordonne à ses soldats de tuer tout le monde. Les gardes refusent de tuer des prêtres, ce qui irrite encore davantage le roi devenu fou. Saül se tourne alors vers Doëg, l’espion, et lui dit : « Vas-y ! Tu les tues ! » Doëg obtempère et, de ses propres mains, exécute 85 prêtres. Puis, dans la foulée, Saül fait tuer tous les habitants de Nob.
Un seul homme parvient à s’échapper du massacre ; il se nomme Abiathar, l’un des fils du prêtre Ahimélec. Il réussit à retrouver David pour l’informer de ce qui vient de se passer. David est effondré : « Tout est ma faute ! », répète-t-il pendant des heures.

(1 Samuel 22)