C’est à voir — Le documentaire “70 ans de Présence Protestante” sur France 2, avec le réalisateur Julien Leloup

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C'est à voir — Le documentaire "70 ans de Présence Protestante" sur France 2, avec le réalisateur Julien Leloup
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À l’occasion des 70 ans de Présence Protestante à la télévision, France 2 diffuse dimanche 19 octobre un documentaire inédit réalisé par Julien Leloup.

En 30 minutes, la caméra croise à la fois des archives historiques et des témoignages, notamment pour montrer que la télé comme les émissions religieuses n’appartiennent pas qu’au passé.

Oui, c’est effectivement d’ancrer l’émission dans son temps, dans l’histoire de la télévision, qui a été riche et variée depuis 70 ans, et puis l’ancrer aussi dans les choses qui nous impactent le plus dans notre vie, et les grands bouleversements du monde.

2% de la population française se dit protestante. À l’heure où les minorités ont souvent de grands porte-voix, une question se pose : est-ce également le cas lorsqu’il est question de foi ?

J’ai déjà travaillé sur l’histoire d’une autre émission religieuse qui s’appelle Le Jour du Seigneur. Ce qui m’a un peu étonné avec Présence Protestante, c’est qu’elle a été très vite branchée à son époque, aux sujets qui touchaient les gens. Les fondateurs de l’émission ont très vite décidé de ne pas s’adresser qu’à leurs 2%. Ils ont décidé d’ouvrir leur programme vraiment à tous ceux qui pouvaient atterrir dessus tous les dimanches matin à la télévision. Ils ont eu une parole assez ouverte, ce qui donne des séquences assez caustiques !

Impossible de parler christianisme, et encore moins protestantisme, sans évoquer la Bible, puisque c’est la Bible de Gutenberg qui fut le premier livre imprimé en Europe…

Le protestantisme est né avec le média Gutenberg, avec l’imprimerie. Et la télévision, cinq siècles après, c’est un peu la même chose. C’est un nouveau média offert aux religions, et les protestants se sont tout de suite reconnus dans cette nouveauté. En fait, c’était un outil formidable pour s’adresser à un auditoire incontrôlable parce que quand on diffuse à la télévision, on ne sait pas qui regarde, combien regardent. Les producteurs, les fondateurs ont tout de suite vu cet exercice comme un challenge comme l’avait vécu plusieurs siècles avant, l’imprimerie.