David terrasse Goliath
Aujourd’hui, nous assistons à un incroyable duel, celui qui oppose Goliath à David. S’il est un acte héroïque dans la vie de David, c’est bien celui-là. L’histoire, vieille de 3000 ans, fait rêver et fantasmer : la naissance d’une légende. Dans une vallée de Juda, en Israël, deux armées s’observent, en chiens de faïence. D’un côté se trouve l’armée du roi d’Israël Saül, de l’autre, l’ennemi héréditaire : les Philistins. Pour éviter un bain de sang des deux côtés, un duel est envisagé. Goliath, un Philistin de près de 3 mètres, attend un champion du côté des Israélites. Mais personne n’ose affronter ce gaillard effrayant.
C’est alors que le jeune David, berger jusqu’ici et parfois musicien, découvre cette situation et entend les termes du défi. Celui qui vaincra Goliath vaincra toute l’armée philistine. Mais si le héros d’Israël est battu par le géant, alors Israël sera soumis. David s’étonne que personne ne relève ce défi. Pour lui, c’est un scandale de se laisser insulter ainsi par un incirconcis qui se moque du Dieu d’Israël. On rapporte au roi Saül les propos du jeune garçon, et le roi le fait venir. David, sans se laisser impressionner, déclare au roi : « Personne ne doit être découragé par ce Philistin ; moi, je vais aller le combattre ! »
Le roi ne croit pas vraiment en David ; il lui rappelle qu’il n’est qu’un enfant et qu’en face se trouve une montagne de violence et de cruauté. Mais David argumente : « Je ne suis pas très vieux ni très grand, c’est vrai, mais j’ai été capable de défendre mon troupeau contre des ours et des lions. Je suis habile à la fronde. Ce païen de philistin ne me fait pas peur ! Le Seigneur sera avec moi ! » Il parle si bien que le roi accepte de laisser David partir affronter Goliath et lui propose même son armure pour le protéger. On tente d’équiper le jeune berger, mais tout est lourd et surtout mal ajusté, ce qui est plus gênant qu’autre chose. Aussi, David décide-t-il d’affronter le géant sans autre arme que sa fronde. Il choisit cinq pierres bien lisses au bord du torrent et s’en va vers Goliath, qui, comme chaque jour, vient défier Israël.
Le géant, en voyant arriver ce gamin, se sent vexé : « Quoi ? Suis-je un chien pour qu’on m’oppose ce freluquet ? Maudit sois-tu ! Je vais faire de toi de la chair à pâté pour les bêtes sauvages ! » Mais David, imperturbable, réplique : « Tu viens contre moi avec une épée, une lance et même un sabre ; moi, je viens au nom de Dieu, l’Éternel que tu as insulté. Eh bien, c’est ce Dieu-là qui te livrera en mon pouvoir, et je vais te couper la tête. Ce sont les Philistins qui seront la nourriture des bêtes sauvages ! »
Ivre de colère, Goliath s’avance vers le jeune berger, qui, calmement, commence à faire tournoyer sa fronde dans laquelle il a placé une de ses pierres. Celle-ci part à une vitesse incroyable et se loge au beau milieu du front du géant, lequel chancelle et tombe face contre terre. Aussitôt, David arrive à sa hauteur, se saisit du sabre de Goliath et, d’un geste précis, lui tranche la tête. L’armée philistine, voyant ce qui vient de se passer, est prise de panique. Elle tente de fuir, mais les Israélites, ragaillardis par la mort de Goliath, poursuivent les fuyards, et c’est un terrible massacre. David apporte la tête du géant à Saül et garde pour lui ses armes. Pour le petit berger de Bethléem, le jour de gloire est arrivé.
