La victoire de Jonathan

Le premier roi d’Israël est apparu autour des années 1040 avant Jésus-Christ. Il se nomme Saül, et son projet de carrière n’était pas de devenir roi. Il s’occupait des animaux de la ferme, son père étant éleveur. Le destin, la volonté du peuple et l’intervention de Dieu ont fait de lui un roi ! Un roi qui doit gérer 12 tribus ingérables et qui doit résister aux nombreuses peuplades environnantes qui, régulièrement, font des incursions dans le pays. Progressivement, Saül va unir le pays, organiser une armée et imposer son autorité. Mais les Israélites n’ont pas de forges et ne savent pas se fabriquer des armes. Les Philistins tentent très régulièrement de s’emparer du pays et de les réduire à néant.
Un jour, cette armée ennemie envahit une région et se poste face à Saül, qui essaie d’organiser un front de résistance. Mais Saül n’a avec lui que 600 hommes, alors qu’en face, ils sont des milliers : des fantassins, des cavaliers et des chars. La situation militaire est tendue. C’est alors qu’entre en scène Jonathan, le fils aîné de Saül. On ne sait pas exactement quel âge a ce personnage, mais étant donné que Saül est encore un jeune roi, on peut penser que le prince a tout juste la vingtaine. Il décide, avec son jeune page, d’attaquer un avant-poste philistin. Cet avant-poste est installé sur un piton rocheux et ressemble à un bastion de sentinelles pour les Philistins.
Jonathan doit escalader ce piton, suivi de son écuyer, un jeune serviteur qui porte ses armes. Jonathan l’encourage : « Viens ! Poussons jusqu’au poste de ces incirconcis. Peut-être l’Éternel agira-t-il en notre faveur, car rien n’empêche Dieu de sauver au moyen d’un petit nombre comme d’un grand nombre ! » Son écuyer rétorque : « Fais tout ce que tu as dans le cœur ! N’écoute que ton sentiment. Moi, je suis avec toi, prêt à te suivre ! »
Les soldats repèrent les deux jeunes gens qui montent vers eux et se moquent d’eux, persuadés que ces deux lascars ne risquent pas de les menacer dans la place forte qui est la leur. « Regardez ces Hébreux qui sortent de leur trou où ils étaient cachés ! » Ils les apostrophent même : « Holà ! Montez encore un peu ; nous avons quelque chose pour vous ! » Jonathan et son page arrivent enfin à leur hauteur et, aussitôt armés de leurs épées, ils tuent une vingtaine de Philistins, totalement surpris par l’agressivité et la détermination de ces deux jeunes qu’ils ne pensaient pas si bien armés. Cette victoire improbable fait grand bruit dans les rangs des Philistins qui, dans une panique tout aussi inattendue, s’éparpillent dans la nature.
Jonathan a gagné !



