C’est à lire — “Abraham le clan des patriarches”, avec Eric Denimal

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C'est à lire — "Abraham le clan des patriarches", avec Eric Denimal
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Auteur de « La Bible pour les nuls », « La Bible pour les nullissimes », « Le Zapping de la Bible », « La Bible en 100 récits fondateurs » ou encore « Les grands personnages de la Bible » et « Les Grandes énigmes de la Bible », Eric Denimal est de retour en librairie avec le premier volume de la trilogie « Le chan des patriarches », « Abraham », aux Éditions Bibli’O…

Comme toujours avec lui, nous voilà plongés au cœur de textes sacrés et plus particulièrement ici dans l’Ancien Testament, dans une perspective d’une certaine invitation à vivre nous-mêmes nos défis, nos défaites, nos victoires, à la lumière de ce Dieu qui depuis tout temps aime l’humanité.

Il aime l’humanité, Il essaie de lui dire, mais l’humanité a du mal à comprendre. Du coup, j’aime bien toute cette histoire. D’ailleurs, toute la Bible est pleine d’histoires. 75% du texte biblique, c’est du récit. Ce ne sont pas des dogmes, ce ne sont pas des commandements. Il n’y a que 10 commandements finalement. Ça aurait pu tenir dans une page.

Il est une des figures centrales du Livre de la Genèse. Abraham fait partie des premiers patriarches de la Bible, c’est d’ailleurs sans doute pour cela que l’on entend souvent dire dans les rangs de l’Église qu’Abraham est le père de la foi.

Abraham entend une parole, il essaie d’y obéir. Et puis, tout au long du temps, il se demande s’il a bien compris. Parce que Dieu a un langage un peu particulier, et dans ce qu’il dit, il y a plusieurs choses qui peuvent être entendues. Quand Abraham entend une parole de Dieu, il est content de l’entendre et en même temps, il redoute de l’entendre parce qu’il n’est pas sûr d’avoir compris ce que Dieu lui demande.

D’autant plus que tout tourne presque exclusivement autour de la paternité, sous ses différentes facettes.

Abraham a beaucoup de mal à devenir lui-même père. Il va couper le cordon ombilical à 75 ans quand il va enfin quitter papa-maman. C’est très compliqué parce qu’à la fois il est père et il est fils et il n’arrive pas à savoir quelle est sa vraie position.

Il est aussi, par ailleurs, une figure centrale de l’histoire islamique. Au-delà d’une certaine fascination pour l’homme, que devrait-il nous inspirer pour nous-mêmes aujourd’hui ?

Ce qui est intéressant chez Abraham, c’est sa recherche d’authenticité. Il tâtonne, il se trompe, il commet des erreurs monumentales, mais il parvient tout de même à trouver son chemin, à discerner son chemin au travers des situations. La vie, c’est cela. C’est une hésitation permanente, mais dans cette hésitation, il faut quand même des points de repère. Et pour lui, le point de repère, c’est Dieu. Et à chaque fois qu’il aura enfin un point de repère, il va d’ailleurs le marquer de façon très symbolique. Alors, ce ne sont pas de grandes cathédrales. D’ailleurs, dans mon livre, à un moment donné, il y a quelqu’un qui lui dit : si Dieu est si grand, quand même, ton autel est tout petit. Mais ce n’est pas ça qui est important. Ce qui est important, c’est de se souvenir. Il y a une marque quelque part. Il y a un endroit où on s’est rencontré, lui et moi. Et à chaque fois que je vais passer par là, je vais me souvenir de cela.

Le prochain tome est attendu à l’automne 2025, puis le suivant l’année suivante. Entre-temps, Éric Denimal est à écouter dans Panorama biblique, une création originale PHARE FM.

Première diffusion le 10 octobre 2024.