L’invitée du jour — La cathédrale de Chartres : entre pierre et lumière, avec Anne Alligoridès

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la cathédrale de Chartres fascine depuis plus de huit siècles. Témoin de l’histoire et de l’architecture gothique, Henri IV y a été sacré roi de France. Anne Alligoridès, Chargée de communication de la cathédrale et trésor de Chartres, nous fait visiter cet édifice marqué par plusieurs incendies et reconstructions.
On sait par les fouilles archéologiques qu’il y a déjà des implantations de lieux de culte dès le IVe siècle. L’édifice que l’on connaît aujourd’hui est consacré en 1260, trente ans après Notre-Dame de Paris.
Avec ses 130 mètres de long, ses flèches qui culminent à plus de 100 mètres et sa crypte, l’une des plus vastes d’Europe, la cathédrale de Chartres impressionne par ses proportions et son harmonie. Elle est une référence du style gothique.
Le décor sculpté, le gigantisme, l’aspect très vertical de cette cathédrale avec des arcs brisés font de la cathédrale de Chartres un joyau de l’architecture gothique.
L’une des particularités de la cathédrale de Chartres est son labyrinthe dessiné sur le sol et long de près de 260 mètres lorsqu’on en suit le tracé.
Le labyrinthe, c’est le sens de la vie. Il permet aux visiteurs de cheminer. C’est très important dans la démarche des pèlerins.
Au-delà de la pierre et des sculptures, la cathédrale de Chartres est aussi un lieu rempli de lumière. Avec plus de 2600 m² de verrières, elle possède l’un des ensembles de vitraux médiévaux les mieux conservés au monde.
Chaque vitrail raconte une histoire de la Bible, Ancien et Nouveau Testament. On y retrouve aussi des figures laïques des donateurs puisque ces vitraux étaient financés par beaucoup d’artisans. Toute la lumière se fait, toute la couleur vient jouer dans la cathédrale.
Parmi ces vitraux, certains présentent une teinte bleue si intense qu’elle est aujourd’hui appelée “bleu de Chartres”. La recette de ce bleu unique est aujourd’hui difficile à reproduire.
Aujourd’hui, on n’utilise plus les mêmes extraits, les mêmes pigments, qui permettent de reconnaître et de dater ces vitraux du XIIe siècle.
On peut lire dans la Bible que Jésus dit : “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie.” Les vitraux de la cathédrale ont également une portée symbolique en inondant les visiteurs de cette lumière venue du ciel.
Ce chatoiement de couleurs dès que la lumière se fait est absolument merveilleux. Pour les croyants, évidemment, on est baigné de la lumière de Dieu.
- crédit photo Cyril Ananiguian – Centre des monuments nationaux








